Lexique Dentelle


Broderie

Ouvrage d’or, d’argent, de soie, etc., représentant un dessin quelconque, fait sur une étoffe.

Technique ; La broderie est l’art de reproduire sur un tissu, un dessin en relief avec un fil de coton, de soie, de métal, ou d’une autre matière, à l’aide d’une aiguille ou d’un crochet. On classe la broderie.

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1 d’après la matière employée : broderie d’or, de soie, de coton, de ruban (rococo), de paillettes, etc. ; 2 d’après sa destination : broderie d’ameublement, de lingerie, de robe ; 3 d’après sa technique.

Les points de broderie sont très nombreux ; les principaux sont les suivants : point lancé ; point de tige ; point de feston ; de boutonnière ; anglais ; plumetis ; point noué ; point d’arme ; ou sablé ; passé plat bourré ou remordu ; peinture à l’aiguille ; or nu ; l’application qui consiste à fixer un tissu sur u autre à l’aide de points de Boulogne, de feston ou autres points fantaisie.

La broderie faite avec du métal se désigne suivant la forme du fil employé : conchure, filet, cannetille etc.

Avec le crochet on fait le point de chainette et ses perfectionnements : le point de de Lunéville, le point de Beauvais et aussi certaines broderies de paillettes et de perles.

Dans certaines broderies on mélange des motifs de pierreries et de matières précieuses.

On classe aussi dans les broderies certains points exécutés sur tulle et sur filet comme la broderie bretonne, le filet guipure etc.

Histoire

L’origine de la dentelle nous est inconnue. Il parait certain que les chinois connaissaient la broderie bien avant les peuples de l’Asie mineure. Les sculptures assyriennes, égyptiennes, etc., nous montrent des vêtements brodés. Les Juifs et les Grecs furent brodeurs. Rome faisait venir d’Asie des broderies très luxueuses et couteuses.

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Enfin Byzance poussa l’art du brodeur à une perfection jamais surpassée. Les broderies byzantines ont servi de modèles pendant tout le Moyen-Age. Après les Croisades, la mode de broder se répand partout. Les dames nobles brodent et ont chez elles des ateliers de brodeuses.

La Renaissance, le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle voient des broderies admirables. Le linge de corps devient luxueux, ainsi on l’orne de broderies. On mettait des mois pour broder un mouchoir et l’on envoyait jusqu’en Chine, pour les y faire broder, des habits d’hommes.

Après la Révolution, la naissance de la machine ne nuit pas à la broderie.

Aujourd’hui on brode toujours à la main, mais la broderie mécanique a pris le relai, capable de réaliser à la perfection des motifs répétitifs et en série.

Guipure

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Sorte de dentelle composée de fleurs, d’arabesques etc., dépourvue de fond.

Patchwork

Tissu composé de différentes petites pièces à motifs variés puis cousues ensemble.

Satin

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Etoffe de soie plate fine, douce, moelleuse et lustrée.

Se dit aussi de diverse sortes d’étoffes qui offrent plus ou moins l’aspect du satin, satin de laine. Armure satin, mode de tissage caractérisée par une forte prédominance d’un des éléments, chaîne ou trame, sur l’autre.

Soie

I. Soie Naturelle

Le vers à soie

La soie naturelle est le textile sécrété par certaines chenilles dont la plus importante est le vers à soie ou Bombyx de Mûrie. Ce ver provient d’un œuf ou graine pondu par un papillon issu lui-même des transformations du ver.

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Dans nos régions, les œufs sont pondus vers la fin de juin. Très petits (il y en a plus de 1500 au gramme), ces œufs sont déposés sur les toiles auxquelles ils adhèrent, grâce à la matière gommeuse qui les recouvre.

Ils passent ainsi l’hiver, l’éleveur réglant la température des chambres ou ils se trouvent de manière à faire coïncider l’éclosion au printemps, avec l’apparition des feuilles du murier.

Le ver vit environ 35 jours, au cours desquels son poids passe de ½ milligramme à 5 grammes. A ce moment, le ver monte sur des rameaux de bruyère qu’on met à sa portée, s’y attache, et, à l’aide du fil de soie qu’il sécrète, construit une sorte de nid ovoïde ou cocon. Il y prend sa forme intermédiaire de chrysalide.

Au bout d’une vingtaine de jours, le papillon le papillon issu de la chrysalide sort du cocon en le perçant. La vie du papillon n’excède pas 12 jours : après la ponte de ses œufs, il meurt.

L’élevage du ver à soie ou sériciculture remonte en France au XIIIe siècle, mais ne s’est développé sérieusement que sous Henry IV ; il était, en revanche, déjà pratiqué en Chine 3000 ans avant J.C.

Soies Sauvages

On désigne sous ce nom les soies produites par certaines chenilles vivant en Inde, Chine, ou au Japon, et rebelles à la domestication ; les tissus obtenus en partant de ces soies (le tussah par ex.) sont, d’ailleurs, de qualité inférieure à ceux en soie de bombyx du murier.

Le Cocon

Le cocon est constitué par trois enveloppes se recouvrant les unes les autres. L’enveloppe la plus extérieure est la bourre ou frison. Au-dessus, se trouve la soie proprement dite. La troisième enveloppe, en contact direct avec la chrysalide, est constituée par une soie d’une extrême finesse dont les fils sont si bien agglomérés qu’on ne peut les dévider.

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En somme, le cocon peut être considéré comme une sorte de pelote creuse dont les parois se composent de couches de soie superposées, enroulées régulièrement, toujours dans le même sens, et rendues adhérentes au moyen, d’une substance gommeuse qui forme une sorte de fourreau à l’intérieur duquel est le brin de soie véritable.

Cette gomme porte le nom de grès ; elle se ramollit sous l’action de la chaleur et il est possible de la faire disparaître parce qu’elle est soluble à chaud dans un bain alcalin.

Le fil est fait d’un brin unique d’une longueur totale de 300 à 1500 mètres au maximum et dont la disposition dans chaque couche, offre une suite de courbures régulières dirigées comme des 8. Le poids d’un cocon varie de 1,25g à 2,5, sur lesquels 15% seulement représentent la soie grège.

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Sous le microscope le fil apparait comme un cylindre aplati, dont la section en forme de 8 provient de ce que le ver émet simultanément 2 baves se soudant à leur sortie du corps de l’animal. Le diamètre de ce fil varie de 18 à 30 millièmes de millimètre.

Production de la Soie

Les plus gros producteurs de soie sont les pays d’extrême orient : Chine, Japon, Corée. Le principal est apparemment le japon, mais il est probable que, par suite de la forte consommation intérieure du pays, la production chinoise est encore plus importante.

En Europe seule, la production italienne est notable, celle de la France ne cesse de décroitre (la production de 1930 représentait à peine le dixième de celle de 1850).

II. Soie artificielles ou rayonne

Histoire origine

C’est au milieu du XVIIe siècle qu’il faut remonter pour trouver l’origine des premières idées concernant la soie artificielle. Hooke en 1665 puis le naturaliste Réaumur en 1734, pensaient déjà serait possible à l’homme de fabriquer un jour une sorte de pâte fluide capable d’être étirée en fils, analogue au produit naturel fourni par le bombyx du mûrier.

Mais ce n’est qu’au XIXe siècle qu’apparaissent les premières réalisations d’ordre pratique d’une véritable soie artificielle : Audemars, de Lausanne, qui prend un brevet en Angleterre en 1855, Schutzenberger-Naudin, qui exploitent dès 1869 le procédé à l’acétate de cellulose, Crookes et Weston en 1882, et surtout le français H. de Charbonnet.

Il met au point à partir de 1884 un procédé de fabrication vraiment industriel (soie au collodion), et qui donne à la soie artificielle un essor qui n’a fait que croître jusqu’à nos jours.

Après le succès qu’il obtient à l’exposition universelle de paris en 1889, d’autres ingénieurs s’intéressent à la question, et l’on voit apparaître en 1890 la « soie au cuivre’ de Despeisses, puis le procédé à la viscose de Cross et Bewan en 1892.

Depuis cette époque, les procédés de fabrication se modernisent et bénéficient des progrès de la chimie industrielle. Les applications et les débouchés de production deviennent de plus en plus nombreux, et la soie artificielle, que l’on est arrivé à teindre aussi bien, sinon mieux, que la soie naturelle, fait actuellement une grosse concurrence aux produits naturels, en raison de son prix de revient beaucoup moins élevé.

Tissage

Action de tisser de fabriquer un tissu par l’entrelacement de deux séries de fils, l’une appelée chaine, tendue sur le métier à tisser, l’autre appelée trame, insérée au fur et à mesure de la formation du tissu par le passage de la navette entre les fils de la chaîne séparés en deux nappes.

Histoire

L’art du tissage est, comme celui du filage, extrêmement ancien ; mais, à la différence de ce dernier qui est resté longtemps stationnaire, il a au contraire fait de bonne heure des progrès remarquables.

Les tissus trouvé dans les tombeaux égyptiens sont d’une extrême finesse, et si l’on en juge même par les échantillons que l’industrie du Moyen-âge nous a transmis, il est incontestable qu’à cette époque, on connaissait, tant en Orient qu’en Occident, pour la fabrication des tissus de luxe, la plupart des artifices usités de nos jours.

Les modernes n’ont réellement fait que simplifier la fabrication des tissus unis. Ce double résultat a été obtenu au moyen d’une multitudes d’inventions dont il est très souvent impossible de préciser rigoureusement la date et l’auteur.

Il est, en outre, à remarquer que les tisserands européens antérieurs au XVIIe siècle avaient surtout travaillé la laine, rarement le chanvre et le lin, et exceptionnellement la soie.

Le tissage mécanique des tissus unis est né en France, mais c’est à Angleterre qu’il appartient de l’avoir réalisé pratiquement. Les premiers essais datent de 1678, époque à laquelle un officier de marine, nommé de Gennes, présenta à l’Académie des sciences « une machine pour faire de la toile sans l’aide d’aucun ouvrier ». Une machine du même genre fut créée, en 175, par Vaucanson. Aucune des deux inventions n’eut de succès en France.

L’Angleterre, se trouvant déjà en possession de la filature mécanique, avait besoin de nouveaux métiers à tisser afin de pouvoir employer l’énorme quantité de fils que la filature produisait chaque jour et à la consommation desquels les anciens procédés de tissage ne pouvaient suffire.

Il fut répondu à ce besoin par Edmond Cartwright, qui, en 1787, réussit à construire un métier à tisser fonctionnant mécaniquement. C’est ce métier que l’on regarde avec raison comme le point de départ des mécanismes actuellement employés.

Il fut perfectionné par une foule de mécaniciens habiles, et son usage pénétra dans toutes les grandes manufactures. Le tissage mécanique était déjà très florissant en Angleterre, quand on songea à l’introduire en France.

Quant à la fabrication des tissus façonnés, elle est d’origine française, mais, de plus, c’est dans notre pays qu’elle a pris le plus grand développement. Le premier métier destiné à ces sortes de tissus fut monté à Lyon, en 1606, par Claude Dangon.

Tissu Imprimé

Les indiens sont les premiers qui ont peint ou imprimé sur de la toile de coton principalement. D’où le nom d’indienne donné à la cotonnade imprimée. Aujourd’hui on imprime sur toute sorte de tissus (soie naturelle ou artificielle, laine, lin, etc.,), mais c’est la toile de coton qui est surtout destinée à cet usage. Le procédé d’imprimerie des tissus est très analogue à celui des papiers peints.

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Les dessins représentent des figures géométriques (cercles, carré, lignes entrelacées) ou des bandes parallèles droites ou ondulées ou des arabesques ou des feuilles et des fleurs. Ils sont imprimés fond ordinairement teint (teinte de fond) et ils comportent tantôt une seule coloration (plate ou fonde) tantôt deux, trois colorations.

1 Préparation du tissu

Afin d’éviter que la couleur du dessin ne diffuse et que le contour du dessin soit flou, il est nécessaire de supprimer le duvet du tissu. Dans ce but, on rase les poils de l’étoffe ou bien on les brule par flambage ou en faisant passer rapidement le tissu sur une plaque métallique très chaude ou bien on apprête le tissu puis on le soumet au laminage afin d’encoller les poils du duvet.

Après cette opération, on procède au mordançage, sauf dans le cas où le colorant à appliquer est de la catégorie des colorants substantifs.

2 Impression

Autrefois les artistes peignaient à la main les images du tissu ; plus tard on s’est servi du cache ou bien de planches gravée. Ces planches, après les avoir chargées de couleur, étaient appliquées sur le tissu à la manière d’un tampon.

Aujourd’hui on se sert de machine à cylindres, machines analogues à celles que l’on utilise dans la phototypie en noir ou en couleurs.

Les cylindres, en cuivre ou en bronze, portent grés en relief les dessins à reproduire. Tandis que la pièce de toile passe entre les cylindres imprimants, La couleur est imprimée mécaniquement sur ceux-ci (pinceau mécanique). On a pris soin d’épaissir la couleur afin que les contours du dessin soient aussi net que possible.

Lorsque l’impression du tissu est terminée, on procède à l’avivage des couleurs : exposition dans une atmosphère oxydante ou immersion dans un bain spécial, etc. Certaines petites pièces d’étoffe de soie ou de laine fine portent un seul dessin imprimé (ordinairement au centre de la pièce). On ne peut enlever ou encoller le duvet que sur la partie à imprimer. On obtient ainsi des étoffes décoratives surtout si l’image représente un tableau de maître.

Tulle

Le tulle est une sorte de tissu très mince et très léger en forme de réseau qu’on fabrique sur une espèce de métier à bras. Ce tissu assez semblable à la dentelle, se fait avec du coton quelques fois avec du lin ou de la soie.

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Aux moyens de mécanismes ingénieux on donne aux mailles de ce réseau des formes gracieuses et variées, et les productions de l’industrie tullière pourraient être considérées comme de véritables objets de luxe.

Les premières fabriquent de tulle ont été établies à Nottingham, en Angleterre, vers la fin du XVIII siècle, et ce n’est qu’en 1817 que cette industrie s’introduisit en France, d’abord à Cambrai, puis à Calais. Nos principaux centres de fabrication sont Calais, Cambrai, Lille, Lyon, Nîmes et Paris.

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